Conseil national des villes : Lutter contre les stéréotypes de genre pour une orientation et une insertion professionnelle plus égalitaires
Conseil national des villes
Chaque année, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, le Conseil national des villes (CNV), instance historique de la politique de la ville placée auprès du Premier ministre, organise un séminaire, pour ses membres.
Cette année, l’évènement a eu lieu le 7 mars dernier autour de la thématique des « stéréotypes de genre : de l’orientation scolaire à l’insertion professionnelle ». Les séminaires précédents avaient abordé la place des femmes dans l’espace public, la lisibilité du sport féminin en Europe et dans les médias, et la prostitution des mineurs.
Les réflexions ont permis d’aboutir à un certain nombre de constats, point de départ d’actions possibles :
- Les stéréotypes de genre bien souvent ne permettent pas aux individus de sortir des rôles qu’on leur assigne ;
- Les femmes qui vivent des réussites sociales souffrent d’un double syndrome de l’imposteur : dans leur milieu professionnel, elles sont renvoyées à leurs conditions sociales d’origine ; et dans leur milieu social d’origine, elles sont perçues comme ayant cherché à s’en dissocier ;
- L’intériorisation des stéréotypes de genre conduit à une autocensure extrêmement puissante sur les choix des orientations et le parcours des femmes ;
- La réussite sociale est encore trop souvent liée au statut social : il faut revaloriser symboliquement et matériellement tous les métiers essentiels à la société.
« L’enjeu des stéréotypes de genre se pose avec plus d’acuité dans nos territoires d’intervention où s’entremêlent des enjeux culturels et cultuels »
Rachid Boussad, vice-président du CNV.
« Ce déterminisme est un enjeu sociétal et de cohésion sociale. Si on n’arrive pas à remettre au cœur du débat la lutte contre les discriminations, on n’arrivera pas à favoriser l’émancipation des femmes »