Améliorer l'habitat et redynamiser le centre-ville de Sisteron
Dans le cadre d’une politique d’attractivité du cœur de ville, la commune de Sisteron est engagée de longue date dans des actions d’amélioration de l’habitat, notamment de lutte contre l’habitat indigne. Le centre ancien, dense et maillé de rues étroites et pentues, témoigne du passé médiéval de la commune, qui au XIVème siècle faisait concurrence à Marseille comme capitale économique de la Provence. Ce centre a connu une période de paupérisation accrue durant les années 1990 et 2000, entraînant une forte vacance et une prédominance d’une population de locataires et de ménages à faibles revenus.
Objectifs
- Résorber l’habitat indigne par un traitement à l’îlot dans les centres-villes.
- Lutter contre la paupérisation du cœur de ville.
- Sauvegarder le patrimoine bâti.
Partenaires
- Anah : Partenaire financier.
- Région Provence-Alpes-Côte d'Azur : Partenaire régional.
- Caisse des Allocations Familiales : Partenaire social.
- Département des Alpes-de-Haute-Provence : Partenaire départemental.
- Action Logement : Partenaire logement.
- Habitations de Haute-Provence : Partenaire logement.
Contexte du projet et lutte contre l'habitat indigne
Dès les années 2000, suite à une étude de requalification urbaine, la ville a engagé une politique sur six axes prioritaires :
- Lutter contre l’habitat indigne.
- Requalifier les espaces publics et mettre en valeur le patrimoine.
- Redynamiser les commerces et promouvoir la vocation touristique.
- Développer les mobilités et les connexions inter-quartiers.
- Privilégier systématiquement le cœur de ville pour l’implantation et l’animation des services publics locaux.
- Préserver les équilibres entre le cœur de ville et la périphérie.
Actions et outils mobilisés
Pour agir et mettre en œuvre ces axes, Sisteron a mobilisé au long cours de nombreux outils.
En 2008, une maîtrise d’œuvre urbaine et sociale (MOUS) a été mise en place, suivie en 2010 d'une opération RHI multi-sites. Vingt-cinq logements sociaux ont été créés, des commerces et espaces publics ont été réhabilités, menant notamment à la création d’un musée. C’est ensuite une OPAH-RU qui a été mise en place dans la suite d’études pré-opérationnelles réalisées en 2015.
OPAH-RU et ses axes principaux
L’OPAH-RU est un outil qui permet d’accompagner l’intervention publique sur les îlots dégradés par des incitations à réhabiliter aux propriétaires privés. L’opération menée à Sisteron est organisée en quatre axes principaux :
- Une requalification des espaces publics et la mise en valeur du patrimoine (favoriser les liens entre quartiers, recomposer le tissu urbain, mettre en valeur les espaces patrimoniaux majeurs), près de 2 millions d’euros investis par la commune.
- Reconquête des immeubles les plus dégradés via intervention sur les îlots dégradés et sur l’habitat indigne : définition des îlots (THIRORI), poursuite des opérations RHI, accompagnement des propriétaires dans les projets de réhabilitation de logements très dégradés.
- Favoriser la venue et le maintien des habitants au centre-ville : créer des aides sur des dossiers d’adaptation (transformation de salles de bains, amélioration des accès dans les escaliers, aides pour la mise en conformité électrique, travaux sur l’énergie).
- L’accompagnement, la sensibilisation et l’information des propriétaires et des usagers des copropriétés.
Concrètement, ce sont près de 1 million 250 000 euros de travaux qui ont été réalisés sur le centre-ville depuis 2017, avec une aide financière de l’Anah de l’ordre de plus de 42%. La réalisation des travaux a été faite par une entreprise locale, ce qui a permis des retombées économiques sur le territoire.
Continuité de la politique volontariste
Aujourd’hui, en 2021, Sisteron continue sa politique volontariste et engage une opération RHI-THIRORI, avec pour objectif la création de 13 logements étudiants et d’un commerce.
Spécificités du projet
- Une action incitative classique complétée par des leviers coercitifs.
- Sur l’OPAH-RU, une instance de pilotage bimensuelle de la ville avec le bureau d’étude pour une gouvernance optimisée des outils.
- Des liens particulièrement étroits entre les services de l’État et les services de la commune.