Allier réduction du gaspillage et solidarité à Bourg de Péage

Valoriser les excédents pour nourrir les plus démunis

Ce dispositif, développé en partenariat avec la Conférence Saint-Vincent de Paul et la Banque alimentaire, permet de redistribuer les plats préparés mais non consommés aux plus démunis, tout en favorisant une alimentation saine et locale.

Constatant le volume important d'aliments non consommés dans les restaurants scolaires, la municipalité a signé une convention de dons alimentaires avec la Conférence Saint-Vincent de Paul et la Banque alimentaire. Depuis septembre, les associations partenaires se rendent une fois par mois dans les cantines des écoles Pasteur et Jean Moulin pour récupérer les invendus (dans le respect des dates limites de consommation) et les redistribuer le même jour aux familles dans le besoin. Ce système a déjà permis d’aider environ 180 personnes, avec 134 plats et 120 kg de fruits distribués, garantissant ainsi un accès à des produits frais et locaux pour les plus démunis.

Un engagement en faveur d'une alimentation saine et locale

La municipalité ne se limite pas à la redistribution des excédents : elle œuvre également pour promouvoir une alimentation durable dès le plus jeune âge. Ainsi, 25 % des produits utilisés dans les cantines sont issus de l'agriculture biologique, et les repas végétariens sont proposés quotidiennement dans les écoles. Par ailleurs, des actions de sensibilisation sont régulièrement organisées pour encourager les enfants à choisir des portions adaptées (menu « petite faim » ou « grande faim »), réduisant ainsi le gaspillage alimentaire à la source.

Une problématique qui nous concerne tous 

Le gaspillage alimentaire est une problématique collective qui engage l’ensemble des acteurs de la chaîne alimentaire, des producteurs aux consommateurs. Face à ce défi, des mesures nationales – comme le Pacte National de lutte contre le gaspillage signé en 2018 et la loi de 2016 obligeant les grandes surfaces à proposer des conventions de don pour leurs invendus – ont été mises en œuvre pour réduire de 50 % le gaspillage d’ici 2025. Chaque année, 10 millions de tonnes d’aliments sont jetées, générant une empreinte carbone de 15,5 millions de tonnes équivalent CO₂ et un coût économique de 16 milliards d’euros, soit environ 240 euros par habitant. Au-delà des enjeux alimentaires, le gaspillage soulève également des questions environnementales, économiques et éthiques, alors qu’un Français sur cinq ne mange pas à sa faim, révélant ainsi les fractures sociales grandissantes.